La Compagnie du Nord
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

La Compagnie du Nord

Association loi 1901 - Le forum démenage : Rendez vous sur compagniedunord.pro-forum
 
AccueilAccueil  PortailPortail  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -40%
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 ...
Voir le deal
59.99 €

 

 -Différentes sources...

Aller en bas 
AuteurMessage
wieslaw

wieslaw


Masculin Nombre de messages : 97
Age : 43
Date d'inscription : 13/12/2007

-Différentes sources... Empty
MessageSujet: -Différentes sources...   -Différentes sources... Icon_minipostedMer 17 Sep - 22:19

-Je ne savais pas trop ou mettre ce texte, alors j eme permet d'ouvrir un nouveau topic et j'y mettrais quelques textes qu'on ma demandé sur la preuve des tattoo à l'époque et d'autres choses qui me reviendront en téte d'ici là... Surprised

-Sur les Germains ce texte, me plait beaucoup et peux certainement se rapprocher de beaucoup d epeuples de l'époque des grandes migrations...


La société héroïque est clairement évoquée aux chapitres 13 et 14 de la Germanie de Tacite :
« Affaires publiques ou affaires privées, il ne font rien sans être en armes. Mais la coutume
veut que nul ne prenne les armes avant que la cité ne l’en ait reconnu capable. Alors, dans
l’assemblée même, un des chefs ou le père ou ses proches décorent le jeune homme du
bouclier et de la framée : c’est là leur toge, ce sont là les premiers honneurs de leur jeunesse ;
auparavant ils sont censés appartenir à une maison, ensuite à l’État. Une insigne noblesse ou
les grands mérites de leurs pères obtiennent la faveur d’un chef à de tout jeunes gens ; ils
s’agrègent aux autres plus forts et depuis longtemps déjà éprouvés, et l’on ne rougit pas de
figurer parmi les compagnons. Bien plus, ce compagnonnage lui-même comporte des degrés,
à la discrétion de celui à qui on s’est attaché ; il y a aussi une grande émulation entre les
compagnons à qui aura la première place auprès du chef, et entre les chefs à qui aura les
compagnons les plus nombreux et les plus ardents. C’est la grandeur, c’est la force d’être
entouré toujours d’un groupe important de jeunes gens d’élite, ornement dans la paix, garde
dans la guerre. Et ce n’est pas seulement dans sa nation, c’est encore auprès des cités voisines
que la réputation, que la gloire est acquise à quiconque se distingue par le nombre et la valeur
de ses compagnons : on les sollicite par des ambassades, on leur offre des présents et souvent
leur nom seul décide de l’issue de la guerre. Sur le champ de bataille, il est honteux pour le
chef d’être vaincu en courage, il est honteux pour les compagnons de ne pas égaler le courage
du chef. Mais surtout c’est une flétrissure pour toute la vie et un opprobre d’être revenu d’un
combat où son chef a péri ; le défendre, le sauver, rapporter à sa gloire ses propres exploits,
voilà l’essence de leur engagement : les chefs combattent pour la victoire, les compagnons
pour leur chef. Si la cité où ils sont nés s’engourdit dans l’oisiveté d’une longue paix, la
plupart des jeunes nobles s’en vont d’eux-mêmes chez des peuples voisins qui ont alors
quelque guerre car cette nation déteste l'état de paix, puis il leur est plus facile de s'illustrer
dans les hasards et l’on ne peut entretenir de nombreux compagnons que par la violence et la
guerre ; ils exigent en effet de la libéralité de leur chef ce cheval de bataille, cette sanglante et
victorieuse framée ; la table du chef avec ses apprêts grossiers, mais abondante, leur tient lieu
de solde ; la source de la munificence est dans la guerre et le pillage. » Quand le jeune noble
quitte sa famille pour un compagnonnage qui peut être extérieur à sa « nation », son
obligation de fidélité, trustem et fidelitatem, selon les termes de la Loi salique, change
complètement : il ne la doit plus à sa famille, mais à son seigneur. En cas de conflit, c’est à lui
qu’il doit être fidèle. Ce qui peut aboutir à ce que des proches parents combattent dans des
camps opposés, et parfois s’affrontent : des cousins, comme dans un passage célèbre de la
Chronique anglo-saxonne, à l’année 755, ou même un père et un fils comme dans le récit
traditionnel typique de la société héroïque sur lequel se fonde le Chant de Hildebrand. Les
premiers mots du chapitre, « affaires publiques ou affaires privées, ils ne font rien sans être en
armes » souligne le lien entre la société héroïque et la fonction guerrière devenue
prédominante à l’époque des migrations. Thucydide donne une indication similaire pour les
Grecs de la période protohistorique, 1,6: « Car toute la Grèce portait les armes, faute
d’habitations protégées et de communications sûres : vivre sous les armes était une habitude
constante, comme chez les barbares. » Il semble pourtant que cet usage ait été accepté et
intégré par la société lignagère : Paul le diacre rapporte que le prince langobard Alboin n’avait
été admis à la table de son père Audoin qu’après être entré pour un temps dans le
compagnonnage d’un roi étranger. Il ne s’agit pas, dans ce cas, d’un engagement définitif,
impliquant une rupture avec sa famille, mais d’un stage.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.slowianskawiara.pl
 
-Différentes sources...
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
La Compagnie du Nord :: Sources :: Bibliographie-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser